Premières projections du dernier “Belle et Sébastien”
Le 24/12/2017
- Le Dauphiné Libéré
Le troisième volet a été dévoilé récemment, là où le long-métrage a été tourné, et en présence de plusieurs protagonistes du film.
Pendant l’hiver 2017, Clovis Cornillac a tourné le troisième volet de “Belle et Sébastien”, intitulé “le dernier chapitre”. L’acteur et réalisateur a passé, à cette occasion, plusieurs semaines en Haute-Maurienne, un des décors privilégiés. Après le montage et les réglages, le film commence à être diffusé. Clovis Cornillac est revenu en Maurienne pour le présenter en avant-première.
« Dans “Belle et Sébastien”, il y a mille et une thématiques qui me sont très chères, et où je me dévoile beaucoup… », assure celui qui a été devant et derrière la caméra, ici lors du tournage à Bramans, en mars dernier. Photo archives Le DL/A.B-M.
Clovis Cornillac était jeudi au cinéma Star, à Saint-Jean-de-Maurienne. Photo Le DL/A.B.-M.
Le film “Belle et Sébastien, le dernier chapitre”, commence à être projeté. Quel est votre sentiment ?
Je suis très heureux du film. Je ne vais pas me cacher et faire croire le contraire. C’est le film que je voulais faire. Et, ce qui est très agréable, c’est que l’effet que le film produit sur les gens est celui que je rêvais d’avoir. Dans la salle de cinéma, toutes générations confondues, personne n’a l’impression d’être pris pour un âne. Je trouve ça super-agréable. C’était vraiment l’ambition du film. Et, pour le moment, c’est très joyeux. Pourvu que ça dure…
Pourquoi avoir choisi de réaliser “Belle et Sébastien” ?
« C’est le producteur, Clément Miserez, qui m’a téléphoné. J’ai beaucoup aimé l’idée de faire un cinéma de divertissement ou grand public : cela rejoint mon ambition car c’est ce qui m’a poussé à aller au cinéma. Pour autant, le fait que l’on me propose de faire un film d’aventure pour la famille, ça m’a semblé très étonnant, “pourquoi moi ?”. Au départ, j’étais même un peu réticent parce que “Belle et Sébastien” ne me racontait pas quelque chose d’incroyable. Mais, quand on m’a fait lire le scénario, j‘ai dit ce que je voulais faire avec. Alors, on m’a laissé les mains libres. La réalisation permet, ensuite, de créer de l’intime. Dans “Belle et Sébastien”, il y a mille et une thématiques qui me sont très chères, et où je me dévoile beaucoup. Derrière la réalisation, ça ne se voit pas forcément, mais c’est le cas… »
D’emblée, vous vouliez faire un film d’aventure ?
Ce n’est pas d’emblée, mais j’ai envie de faire toutes sortes de films qui m’éclatent au cinéma. Il y a un genre où je pense que je ne serais pas la bonne personne, c’est le film d’auteur. Je pense que je serais incapable de faire ça. Moi, j’ai envie d’emmener les gens à un spectacle, et que derrière le spectacle, on s’interroge sur des thématiques, qui peuvent d’ailleurs être similaires à celles des films d’auteur.
Réalisateur et acteur, c’est une évidence pour vous ?
Non, mais c’est vrai que ce sera le cas sur les prochains films. Sur mon premier film, je ne devais pas jouer. Mais, j’ai eu beaucoup de mal à le monter financièrement. Le fait que je joue dedans a aidé. Par la suite, j’ai réalisé quatre épisodes de la série “Chef”, dans laquelle je jouais. Et je me suis rendu compte que j’étais, en tant qu’acteur, assez pratique et facile à monter. Je ne comprenais pas pourquoi beaucoup de réalisateurs, et surtout de monteurs, me disaient, après les films : “Ah, quel plaisir de vous monter”, sans jeu de mots [rires]. Je trouvais assez bizarre qu’ils me disent ça. J’ai découvert, en devenant réalisateur, que j’étais effectivement un acteur très pratique à monter. C’est-à-dire que j’étais toujours très investi dans tout ce qui se passait.
C’est plus facile pour vous ?
Disons que cela me permet, en tant que réalisateur, de ne pas m’occuper de moi en tant qu’acteur. Je ne perds pas de temps avec moi, je n’ai pas besoin de me convaincre, je sais ce que je veux faire du personnage. Cela me permet d’avoir un acteur disponible, qui n’est pas chiant, qui est forcément à l’écoute.
Les paysages de Maurienne vous ont-ils inspirés pour ce film ?
On ne peut pas rester indifférents devant de tels paysages. Ce sont des paysages qui sont puissants, comme dans le Briançonnais. On le sait tous et j’enfonce des portes ouvertes, mais on a la chance inouïe, sur le petit territoire qu’est la France, d’avoir des paysages hallucinants. Les paysages étaient inspirants car ils avaient du sens dans le film. La montagne est un personnage du film. Et comme j’aime tous mes personnages, je suis allé chercher le beau dans chacun d’entre eux, dont la montagne.
« On ne peut pas rester indifférents devant de tels paysages »
Par Propos recueillis par Agnès BRIANÇON-MARJOLLET
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