Nicolas Vanier : " Il était normal que j'en vienne à la Sologne "

L’aventurier, auteur et réalisateur Nicolas Vanier a choisi d’immerger son prochain film en Sologne. Le tournage devrait démarrer dès septembre.

Entre deux expéditions polaires à l'extrême nord-ouest du Canada, quelques livres et de nombreux autres projets, l'aventurier Nicolas Vanier travaille actuellement à son nouveau long-métrage. Une fiction qui le ramènera cette fois chez lui, en Sologne, la terre de son enfance et de sa vie actuelle près de Sully-sur-Loire.

Pour le grand public, Nicolas Vanier c'est l'aventurier, le cinéaste du froid, des montagnes, de la glace. Votre prochain film « Sologne » est bien loin de cette image. Est-ce un projet que vous mûrissez depuis longtemps ?

« J'ai presque envie de dire depuis toujours étant donné que je suis solognot d'origine, que j'y ai grandi, que j'y habite. C'était normal que je fasse un film sur ce qui me tient tant à cœur après avoir fait des films qui étaient des hommages à des pays comme le Canada, la Sibérie ou, pour " Belle et Sébastien ", aux montagnes. Il était naturel et normal que j'en vienne un jour à la Sologne. On reste dans ce qui est mon ADN, c'est-à-dire la nature, le rapport à la nature. Ce film parle surtout de ça. »

Pouvez-vous nous en dire plus ?

« C'est l'histoire d'un petit garçon qui, en 1930, se retrouve parachuté en Sologne. Une Sologne mystérieuse, envoûtante, un peu inquiétante. C'est le destin croisé de ce petit garçon qui a une douzaine d'années, d'un vieux braconnier, d'un vieux comte qui habite un grand manoir. Au fur et à mesure, ces personnages vont révéler leur héritage au travers de toutes les péripéties que va vivre l'enfant. »

Les noms d'André Dussolier et François Cluzet ont été évoqués. Sont-ils toujours au casting ?

« Le casting était totalement arrêté puisqu'on devait tourner le film au mois de septembre l'année dernière. Mais le budget n'ayant pas été réuni assez tôt, on a finalement reporté le tournage d'un an. Aujourd'hui, de confirmé, il y a André Dussolier, Eric Elmosnino qui s'est beaucoup fait connaître avec son rôle dans " Gainsbourg " et dans " La Famille Bélier " dernièrement, Valérie Karsenti qui tourne dans " Scènes de ménage ". Pour le rôle du braconnier, on est en discussion avec François Cluzet et peut être une autre grande star du cinéma français. »

Il s'est aussi dit que vous aviez casté près de 1.500 enfants pour trouver le jeune héros de votre film…

« Oui, c'est vrai, et j'en ai retenu un. Ce n'est pas facile parce qu'il faut vraiment être absolument sûr de son choix, avoir un coup de cœur total. Comme pour " Belle et Sébastien " je crois que j'ai trouvé le garçon idéal. »

Justement, " Belle et Sébastien ", votre dernier film, a connu un vrai succès, plus de 3 millions d'entrées au cinéma. Cela rajoute-t-il une pression supplémentaire ?

« Il est certain que je n'aimerais pas rater ce film-là et je ne vais pas le rater. C'est un film très personnel. J'ai écrit moi même un livre sur la Sologne " Le grand brame ", dont le film est très inspiré. Il y a de tout ça, mon expérience personnelle, les lectures de Maurice Genevoix, les rencontres. »

« Sologne » est-il le titre définitif ou bien pourrait-il évoluer ?

« C'est un titre provisoire qui va peut-être survivre mais pas forcément. Tout se passera en revanche en Sologne. On va beaucoup tourner dans le domaine de Chambord et chez de nombreux grands propriétaires. On sera beaucoup plus sur la partie est de la Sologne que dans ma partie (NDLR. Le Loiret), car on y a trouvé à la fois le château, la demeure du garde, les étangs que l'on voulait. Cette partie-là est, il est vrai, la partie la plus solognote de la Sologne. Le tournage démarrera le 19 septembre, pendant tout l'automne et jusqu'au milieu de l'hiver. »

Propos recueillis par Laurence Texier