L'école buissonnière pour découvrir le cinéma

Le metteur en scène donne ses instructions.

Des spectateurs attentifs. - (Photos Alain Canon, région Centre-Val-de-Loire)

Trente et un lycéens se sont retrouvés en forêt de Chambord mardi matin pour une leçon bien particulière avec le réalisateur Nicolas Vanier.

Mardi, les élèves du lycée agricole de Vendôme (série sciences et technologies de l'agronomie et du vivant) étaient conviés à passer la matinée sur le tournage de « L'école buissonnière » le film que réalise atuellement Nicolas Vanier et dont l'action se déroule en Sologne. A l'origine de cette initiative, Ciclic, l'agence régionale du Centre-Val de Loire pour le livre, l'image et la culture numérique, il s'agit pour Philippe Germain, son directeur général, de faire en sorte que les lycéens « aillent à la rencontre des œuvres et des artistes ». Ils sont là « non seulement pour voir un tournage mais également pour, ensuite, comprendre les images ». 
Sur le plateau aux couleurs d'automne et nappé de brouillard, Nicolas Vanier est à la manœuvre, silence troublé par les aboiements des chiens qui attendent leur entrée en scène, « Ça tourne ! Action ! C'est bien, on le refait ! », une jeune fille s'étonne «travailler une heure pour quinze secondes de film ! », une autre relève la « grande concentration des acteurs ». Alors que l'on dispose une cage d'où surgira un marcassin, c'est le nombre de personnes, soixante-dix ce matin-là, et l'importance du matériel, imposantes caméras, perches pour capter le son, projecteurs, camions de ravitaillement, qui surprennent les jeunes spectateurs. « Beaucoup de travail dans une bonne ambiance » constatent-ils. Zoé résumera le sentiment général en déclarant, tout sourire, « c'est vachement impressionnant ! ». 
Valérie et Mélaine, les deux enseignants, expliquent qu'il s'agit, pour eux de « faire découvrir le monde de la culture, sa place et son rôle, mais aussi les métiers du cinéma et son économie ». François Bonneau, le président de la Région, est venu à la rencontre des jeunes, il souligne « l'importance de l'éducation à l'image » et rappelle « le fort soutien de la Région à l'éducation à la culture tout comme à la création et à la diffusion ». A nouveau le silence est demandé par le metteur en scène, acteurs et figurants abandonnent parapluies et imperméables et se remettent en place, « Attention aux animaux ! Reculez ! Moteur ! », une scène de battue se déroule, expression des visages, mouvements et costumes retiennent à nouveau l'attention.

Cor. NR : Alain Hénault