Belle et Sébastien

Belle et Sébastien

Héros des années trente dans la Sologne à Vanier

Le 17/05/2017

Ajouter au calendrier

  • La Nouvelle République.fr

Complicité entre Vanier et le " comte " François Berléand !

“ L’École buissonnière ”, le film de Nicolas Vanier tourné en partie en Loir- et-Cher, sortira en octobre 2017. Mais le roman, lui, est déjà là !

Par la grâce de son grand-père au cœur de la Sologne, à l'âge de Paul, le petit héros de 11 ans, Nicolas Vanier en savait bien plus sur les bêtes se faufilant entre étangs, forêts et bruyères. Les bêtes, et les hommes… Aujourd'hui, à 55 ans, cet aventurier du Grand Nord avec chiens de traîneaux a derrière lui une œuvre qui lui donne pignon sur monde : une quarantaine de publications, dix courts métrages, 8 longs métrages parmi lesquels Belle et Sébastien, Le Dernier Trappeur, l'Odyssée sauvage (avec comme toujours un autre « Pays » à la caméra animalière, Laurent Charbonnier).

Le tout dernier film de Nicolas Vanier sera sur tous les écrans cet automne, avec le jeune Jean Scandel dans le rôle de Paul, et autour de lui des têtes d'affiche comme François Berléand, Éric Elmosnino, Valérie Karsenti, et un formidable François Cluzet encore plus hirsute que Boudu sauvé des eaux !

Les personnages

Voici d'abord Paul, 11 ans, du genre chétif. Son père Jean, un ouvrier plutôt anar, est un type très bien. Il élève seul ce fils, sa mère étant morte en couches. Contraint de partir en Algérie, Jean doit mettre son gamin en pension quelques mois. Ce sera – non sans mystères, on verra pourquoi – chez Célestine. Une employée du manoir en Sologne du comte Antoine de la Chesnaye, réputé sinistre et autoritaire. Il faut dire que lui-même a perdu sa femme adorée, et sa fille aussi, ce qui ne favorise guère le passage à la gaudriole.
N'ayant connu que la morne banlieue, Paul va découvrir un monde rude et sauvage, totalement inconnu de lui. Il vit dans la maison de Célestine, avec son mari, Borel, le garde-chasse. Pas un marrant non plus : son unique but c'est d'enfin prendre en flagrant délit cette saleté de braconnier – Totoche – et de le mettre en cabane.
Bizarrement, c'est ce Totoche, un fou de liberté humaniste à sa manière, qui va finir par lier amitié avec le môme, et lui apprendre ce monde-là. On verra bien aussi passer Bella, la petite gitane belle comme tous les diables, Montaine, la non moins belle institutrice, Dédé et sa brouette, l'odieux Bertrand le fils du comte… Et puis le Pèlerin, un fabuleux cerf 18 cors plus impressionnant encore que celui de Philippe le Bel et sa croix de Saint-Hubert !
Ce roman initiatique est à lire à tout âge. Mais une intuition professe que ce serait un livre formidable pour un jeune à l'âge où on commence à dévorer de « vrais » livres ! Car il bruisse de coups de théâtre, de craintes et de mystères, de choses sacrées au bord des étangs avec les rumeurs inquiétantes d'une nature sauvage qu'on apprend à connaître. Bien sûr qu'on ne dévoilera pas les réponses à tout cela ! Une dernière chose, c'est souvent très émouvant.

(*) Le roman est aussi un pamphlet contre l'hécatombe du « tableau de chasse », et la rage des propriétaires à bâtir murs et clôtures au mépris de la vie animale.

Alain Vildart

19,90 €, plus de 400 pages chez XO Éditions. - (Photo archives NR, Sébastien Gaudard)

La Nouvelle République.fr

Nicolas Vanier L'école buissonnière

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire