Belle et Sébastien

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Cinéma : la Sologne de Nicolas Vanier se dévoile à Paris

Le 07/07/2017

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  • La Nouvelle République

Le réalisateur du film, Nicolas Vanier, ici aux côtés de François Berléand et du jeune acteur, Jean Scandel, qui partagent l'affiche du film avec François Cluzet, Valérie Karsenti et Eric Elmosino. - Le réalisateur du film, Nicolas Vanier, ici aux côtés de François Berléand et du jeune acteur, Jean Scandel, qui partagent l'affiche du film avec François Cluzet, Valérie Karsenti et Eric Elmosino.

Le réalisateur du film, Nicolas Vanier, ici aux côtés de François Berléand et du jeune acteur, Jean Scandel, qui partagent l'affiche du film avec François Cluzet, Valérie Karsenti et Eric Elmosino.

Tourné en Sologne, le film “ L’École buissonnière ” a été projeté ce mercredi à Paris. Les équipes et partenaires de Nicolas Vanier y assistaient. La NR aussi.

C'est marrant de venir ici pour voir des images de la Sologne ! Ce mercredi, Isabelle Gasselin est à Paris, avec son adjoint de La Ferté-Imbault, Gérard Gatesoupe. En novembre dernier, ils étaient déjà ensemble pour jouer les figurants (*)« à la sortie de l'école » de Brinon-sur-Sauldre. En avant-première, ils vont voir le résultat de ces quelques heures de tournage, pour eux. De ces quelques semaines d'automne 2016 pour le réalisateur et ses équipes.

Avant le début de la projection, Nicolas Vanier intervient :« C'est un moment très émouvant… C'est la première fois que je vais voir le film entièrement finalisé. C'était important pour moi de partager ce moment avec tous ceux qui nous ont fait confiance. »
Dans la salle de Publicis, avenue des Champs-Elysées, ont pris place des comédiens, des figurants, des techniciens etc. ayant participé au film. Et des partenaires dont les représentants du conseil départemental de Loir-et-Cher (Isabelle Gasselin et Nicolas Perruchot, vice-présidents) – la collectivité a contribué pour 100.000 € au budget du film 

Un film très nature dans lequel on passe du rire aux pleurs

Le jeune Paul (Jean Scandel) est sorti de l'orphelinat par Célestine Borel (Valérie Karsenti), qui travaille pour le comte de la Fresnaye (François Berléand). Réservé, mais, futé, le jeune garçon s'adapte vite son nouvel univers. Il se lie d'amitié avec un braconnier, Totoche (François Cluzet) que le garde-chasse, Borel (Eric Elmosnino) cherche à arrêter ! Voilà pour les personnages principaux.
Pour le décor, on est au plein cœur de la Sologne des années trente. Une Sologne naturelle, sans mur, ni barrière. Le comte – comme Nicolas Vanier – y tient !« Je ne veux ni mur, ni grillage. La forêt n'est pas une prison », insiste-t-il alors que son garde l'invite à installer des grillages pour empêcher au gibier de filer chez les voisins…

Dans la première partie du film (qui dure en tout près de deux heures), Paul découvre la nature. Avec Totoche, il est rapidement fait « chevalier de la pêche à la mouche. » Il passe du temps à admirer les animaux, sangliers, renards, fauvettes, saumons, cerfs, etc. Le spectateur, aussi, profite des superbes images de faune et de flore signées Laurent Charbonnier, le spécialiste qui tournait ici à la porte de chez lui.
L'une des plus belles scènes de nature a été captée dans le Domaine de Chambord (on aperçoit le château quelques secondes au début du long métrage) : le comte traque un magnifique cerf avec plusieurs chiens . Les images, la musique, le final (on ne vous en dira pas plus) : c'est grandiose ! Les amateurs de chasse à courre devraient apprécier le moment ! Le film prend un tournant et s'accélère avec cette scène nous faisant oublier les quelques longueurs des premières minutes.

En plus de mettre en valeur la Sologne dans ce qu'elle a de plus authentique, « L'École buissonnière » offre une belle histoire humaine. Avec des moments amusants. Avec des moments émouvants. On admire, on rit, on pleure ! Tout pour un beau film !

 (*) Finalement, ni Isabelle Gasselin, ni Gérard Gatesoupe n'apparaissent à l'écran. La dure loi de la figuration.

Le film sortira sur les écrans le 11 octobre. Plusieurs avant-premières seront organisées dans et par le département dès le mois de septembre.

“ Beaucoup me disent qu’ils ont pleuré ”

> Pour Nicolas Vanier, aussi, cette projection était une première. « J'ai vu les images étalonnées d'un côté, le son de l'autre… C'est la première que je vois tout rassembler ! C'est formidable de vivre cela avec du public », se réjouissait le réalisateur, ce mercredi, à l'issue de la projection organisée sur les Champs-Elysées. Il a pu « sentir vibrer la salle », voir les réactions – les rires et les pleurs. « A la fin, beaucoup sont venus me dire qu'ils avaient pleuré ! Ça revient énormément ! »
Nicolas Vanier va commencer la promotion de son film à la fin du mois d'août, il sillonnera petites et grandes villes pour aller le présenter. Il souligne : « C'est un film que les parents et les grands-parents pourront être fiers de montrer à leurs enfants. Un film sans effets spéciaux. »

> Laurent Charbonnier a participé à tous les longs métrages réalisés par Nicolas Vanier. « L'École buissonnière » ne fait pas exception d'autant plus que pour une fois le professionnel de l'image animalière tournait « à sa porte ». A l'issue de la projection, il commente : « Je suis étonné qu'il ait pu garder autant de plans de nature… Le plus compliqué est qu'il faut faire des choix et souvent raccourcir. J'ai vu deux premières versions qui duraient 2 h 25 et 2 h 15… Il n'a par exemple pas gardé la scène de la pêche à l'étang, dommage c'est significatif de la Sologne. » Le réalisateur solognot ajoute : « Je pense en tout cas que le film va bien marcher ! C'est un mélange de nature et d'homme. Il est un peu dans le même ton que " Les Enfants du marais "… Très différents des films sociaux qui peuvent lasser ! »

“ J’espère que ce film va faire parler de la Sologne, un peu comme Bergues avec Bienvenue chez les Ch’tis ! ”

Vice-présidente du conseil départemental en charge de la culture, Isabelle Gasselin assistait, ce mercredi, à l'avant-première du film de Nicolas Vanier, « L'École buissonnière » (lire ci-contre). Elle commente :« J'espère que ce film va faire parler de la Sologne, un peu comme Bergues avec " Bienvenue chez les Ch'tis ! " »Elle confie aussi : « Quand je vois le môme (NDLR : Paul, joué par Jean Scandel) avec ce Totoche, le braconnier, qui lui explique comment cueillir des champignons, aller à la pêche, etc., ça ma rappelle ce que faisait mon père avec moi. » D'ailleurs, elle a trouvé le film particulièrement « émouvant. »

Valérie Pernette

La Nouvelle République

Nicolas Vanier L'école buissonnière Jean Scandel

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