Belle et Sébastien

Belle et Sébastien

«Belle et Sébastien», un film pour les 7 à 77 ans (PHOTOS)

Le 20/02/2014

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  • Le Huffington Post - Québec

Par Ismaël Houdassine

BELLE ET SEBASTIEN

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La série mythique des années 60 créée à l’origine par l’auteure Cécile Aubry a réuni des millions de Français devant leur téléviseur. Personne ne voulait alors manquer les aventures de Sébastien, le jeune garçon frondeur accompagné de la rusée Belle, sa chienne blanche plus grande que nature. Les Québécois aussi connaissent les personnages grâce à l'animé japonais présenté tous les samedis matins. La sortie ce vendredi dans nos salles de Belle et Sébastien, la nouvelle adaptation au grand écran de Nicolas Vanier, remet au goût du jour et en couleur cette belle amitié avec en prime les magnifiques sommets enneigés des Alpes.

Quand on lui a proposé le rôle du bon gars, Dimitri Storoge s’est tout de suite posé des questions. «J’ai d’abord trouvé cela bizarre, car c’est la première fois qu’on me demandait d’interpréter un vrai gentil, déclare-t-il en entrevue pour le Huffington Post Québec. Jusqu’ici j’avais plutôt l’habitude d’incarner des voleurs de banque ou les mauvais garçons».

L’acteur français que l’on connaît déjà au Québec pour sa participation dans les très bons films québécois Dédé à travers les brumes de Jean-Philippe Duval et Nuit #1d’Anne Émond a tout de suite accepté de s’embarquer dans l’aventure de Belle et Sébastien. «En plus d’avoir l’opportunité de jouer dans un nouveau registre, j’avais en bon père de famille l’envie de participer à une œuvre destinée aux petits comme aux grands. L’histoire est vraiment super et elle réunit trois aspects que j’aime : la montagne, les animaux et les enfants.»

Et quel décor! Lors du tournage, on a privilégié les scènes extérieures en plein cœur des Alpes françaises, proche de l’Italie. «C’était magnifique, on était toujours dehors. Par contre, il a fallu que je m’entraîne des heures à l’escalade. Il fallait rendre mon personnage assez crédible, un objectif d’autant plus difficile que je suis généralement plus à l’aise en ville qu’en montagne.»

La liberté contre la guerre

À la différence de la série, le réalisateur – habitué à faire des œuvres en pleine nature – plante son récit en pleine période d'Occupation où les nazis s’en vont traquer les Juifs jusqu’aux régions montagneuses. De son côté, le jeune Sébastien se lie rapidement d’amitié avec une chienne sauvage au pelage blanc immaculé qui nomme Belle. «C’est une œuvre sur les grands espaces et l’envie de liberté représentée par Sébastien qui ne va pas à l’école. Il est vraiment heureux en solitaire. Je crois que les enfants et aussi les adultes qui aiment Sébastien envient surtout sa liberté.»

Dans ce décor bucolique où les ravages de la guerre grondent au loin comme une menace constante, Storoge devient le docteur Guillaume, un résistant au grand cœur qui met sa vie en péril pour aider les Juifs à fuir les nazis. «L’histoire est venue chercher des choses en moi, parce que ma famille a des origines juives. Victime des pogroms, elle a quitté la Russie en 1917 pour aller se réfugier en France. Comme un rappel à mon propre passé, le film m’a permis de devenir cet homme qui aide les Juifs à traverser la frontière.»

À ses yeux, les thèmes abordés sont les véritables forces du film et parviennent à réunir les générations. «Tout le monde peut avoir du plaisir, aussi bien les parents que les enfants. L’œuvre possède une âme écologique et humainement profonde. Il aborde des questions universelles comme l’amitié, la liberté et l’entraide.»

L’entrevue a été réalisée grâce à l’invitation des Rendez-vous d’Unifrance.

Belle et Sébastien – Les Films Séville – Film d’aventure – 99 minutes – 2013 – France.

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Le Huffington Post - Québec

Interview Dimitri Storoge

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