Sur le tournage de Belle et Sébastien
Le 24/09/2014 à 00:00
Derniers contrôles avant le clap de départ.
On s'amuse entre deux prises.
Les vedettes du film.
Les figurants locaux sont prêts.
Une séance de maquillage.
On organise l'espace.
Grosse journée de tournage en ce lundi 22 septembre à Pérignat, près d’Izernore : une clairière où a été reconstitué un camp de réfugiés accueille un plateau de 80 figurants venus de tout le secteur : Oyonnax, Izernore, Ambérieu, Bourg-en-Bresse, ou plateau d’Hauteville.
Dès 7h30, les figurants passent dans le magasin d’habillement, puis à la coiffure et au maquillage.
La machine à remonter le temps fonctionne : en ressortent bûcherons, pompiers, réfugiés, infirmières relookés 1945. La longue journée commence par des photos …entre figurants.
Ici pas d’impatience : on sent qu’ils sont contents d’être là, d’avoir été choisis, de faire quelque chose d’exceptionnel. Certains sont venus avec des véhicules d’époque, comme le brocanteur Zanol qui conduit une magnifique camionnette à plateau de 1930, tandis que les camions et jeeps de pompier d’époque, bichonnés par des passionnés, sont tout droit sortis des collections du département. Dans les écuries, des chevaux de débardage.
Les acteurs et leurs doublures…
Pour la grosse équipe technique réunie autour du réalisateur Christian Duguay, le tournage commence par un plan avec Sébastien (Félix Bossuet), son père (Thierry Neuvic), Gabrielle (Thylane Blondeau) et la chienne Belle.
Le temps est long entre deux prises, les enfants jouent et se chamaillent. Après 2h30 de prises, Félix et Thylane rentrent à l’hôtel et leurs doublures entrent en scène : ils vont assurer la suite, un plan large où il sont filmés de dos.
Olivier Horlait, l’assistant-réalisateur, réunit les figurants pour un briefing général : “Il faut faire de votre mieux, même si vous avez l’impression de ne pas être vus. C’est une ambiance. C’est un métier où on va recommencer 10 fois, attendre le soleil. Merci de votre patience.”
On tourne entre le passage de nuages d’avions
On tourne une scène où tous les figurants sont actifs : des hommes se rasent, des femmes épluchent des pommes de terre tandis que d’autres activent le feu autour d’un brasero, des hommes déchargent un camion, deux véhicules se croisent, un cheval arrive de la rivière avec un débardeur …
On répète le plan d’arrivée des personnages dans le camp.
Le réalisateur effectue 7 ou 8 prises par scène, parfois plus. On tourne entre le passage de nuages d’avions. Des effets de fumigènes dans les herbes simulent l’incendie proche, et occultent parfois la scène avant de se déchirer en lambeaux. Les rampes du pont en arrière-plan ont été drapées d’étoffe noire.
Les plans sont tournés sous différents angles de prise de vue qui vont permettre un montage rythmé. Entre deux prises, le réalisateur modifie des paramètres techniques, de jeu, ou de décor afin de rendre plus vivante la scène travaillée, amenant parfois des temps d’attente importants : “C’est très énergivore à tous points de vue, un tournage : les machines, l’énergie, les hommes”, ponctue le régisseur.
De plus en plus technique…
Après une pause-déjeuner d’une heure, les maquilleuses et les coiffeuses s’affairent sur le plateau en début d’après-midi : il s’agit d’être raccord au niveau des costumes et coiffures, afin que l’action soit tournée dans la continuité de la précédente.
L’après-midi, la technique est plus pointue.
On tourne un plan complexe : après un travelling arrière, la caméra montée sur un rail effectue un quart de tour pour suivre l’action qui se passe dans une tente, avec en arrière-plan le camps de réfugiés et ses activités.
De grands réflecteurs et des projecteurs sont mis en place autour du tournage.
A chaque prise, les acteurs recommencent leurs dialogues, cependant que les figurants s’activent en arrière-plan en répétant les mêmes gestes: les hommes amènent des bancs, mettent la table ou déchargent des camions, tandis que les femmes s’occupent des enfants ou préparent le repas. Une cabine technique dans une tente sombre sert à visionner les plans au fur et à mesure de leur tournage.
“On recommence !”
Christan Duguay, le réalisateur, visualise sur un petit moniteur le plan tourné. Il le trouve trop long, tente d’expliquer ce qu’il veut aux acteurs, avant de se diriger sur le lieu de l’action : “Regardez-moi, comme ça tout le monde va comprendre ce que je veux ! “.
Il y a trop de fumée ou pas assez. “On recommence !”
16 heures. Raccord coiffure pour Gabriele, afin de permettre à son père, un rude bûcheron, de libérer ses longs cheveux en arrachant son béret. Un postiche fixé à l’arrière du béret donne l’illusion des cheveux courts. La scène est tournée sous plusieurs angles, avec toujours le ballet des figurants en arrière-plan.
18 heures, la longue journée de travail s’achève. ” Bravo, merci à tous ! Excellente journée ! “ s’exclame Christian Duguay.
Le froid commence à tomber avec le jour. La régie s’active pour démonter le matériel technique. Pour les figurants, c’est l’heure de passer dans l’autre sens dans la machine à revenir au temps présent, de quitter le rêve et de retrouver les vêtements de tous les jours. Jusqu’à demain, 7h30.
Monika Borowitch, CLP
Pour tout savoir sur le tournage de “Belle et Sébastien, l’aventure continue”, lisez Voix de l’Ain édition Haut-Bugey du vendredi 26 septembre.
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