Nicolas Vanier : « Je suis un homme libre »
Le 15/12/2013
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Comment avez-vous été amené à entreprendre cette adaptation ?
De façon très simple : “Belle et Sébastien” était dans le catalogue de chez Gaumont, qui en possédait les droits. Mon producteur avait évoqué avec moi cette possibilité il y a déjà pas mal de temps ; le projet lui tenait à cœur. Il pensait, et probablement avait-il raison, que s’il y a quelqu’un qui s’y connaît en matière de nature, de chien et de cinéma, c’est bien moi !
Vous étiez vous-même un adepte de la série ?
Bien sûr. J’étais tout gosse alors, mais je me rappelle les rendez-vous du dimanche soir à 19h30, avec Mehdi et sa chienne blanche. Je ne les aurais manqués pour rien au monde.
Le film montre la grandeur mais aussi la dureté de la nature : cela a-t-il été difficile à tourner ?
Bien sûr. La nature n’est pas tendre, et il n’était pas question de l’édulcorer. Pour autant, on n’aborde pas ce genre de tournage en se plaignant d’avance que ça va être difficile : ça fait partir de l’envie même qu’on a de faire ce genre de film. Parce que, côté difficultés, il y en avait trois : tourner dans la nature, avec un gosse, et avec un chien. Les trois se superposent ! Tant avec l’un qu’avec l’autre, il faut essayer de faire en sorte que la première prise soit la bonne !
C’est vous qui avez choisi les décors ?
À 100%. Je connaissais parfaitement tous les endroits où je voulais tourner : la Haute Maurienne et la Vanoise, et le Vercors du côté de Font d’Urle. Ce sont des endroits magnifiques, dont je voulais traduire la beauté et la force. Dans certains cas, c’était particulièrement délicat : par exemple l’avalanche, qui a demandé trois jours de tournage. On l’a déclenchée en prenant soin de tourner beaucoup de plans, pour arriver à quelques images. Il n’était évidemment pas question de recommencer !
Et le chien ? Vous en avez utilisé combien ?
Un seul, mais avec deux doublures, qu’on voit en fait très peu. Je connais bien les chiens, j’en suis même spécialiste. Celui-là, je l’ai bien senti. De toute façon, avec un chien, il faut que l’on fasse avec lui une bonne équipe, si l’on veut arriver à un résultat.
Et l’enfant ?
Même chose. Il y a eu un énorme casting. Et dès que j’ai vu le petit Félix, j’ai tout de suite su que c’était lui.
Le film sort pour Noël : l’enjeu est important ?
En effet, et j’en suis conscient. J’ai fait le mieux possible, j’ai beaucoup soigné l’histoire et l’image, et j’ai accompagné le film tout au long de nombreuses avant-premières. Maintenant, c’est à lui de vivre sa vie. Le 18 décembre, le jour de sa sortie, je pars pour la Mandchourie. Je suis un homme libre.
“Belle et Sébastien” de Nicolas Vanier, avec Tchéky Karyo, Félix Bossuet et Margaux Chatelier. Sortie mercredi 18.
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