Premier rôle sur écran pour le jeune Félix Bossuet. Et pour un premier rôle il doit prendre une sacré relève en incarnant LE Sébastien de « Belle et Sébastien ».

Avec un parrain comme Nicolas Vanier c’est un premier pas magistral dans le cinéma que le jeune acteur à la chance de faire. Dans l’innocence qu’il fait preuve il accroche l’écran et reste ému par cette grande expérience.

Entretien avec Félix Bossuet

Comment a débuté cette aventure pour toi ?

Ma mère avait envoyé une photo de moi pour le casting. Mais je savais que beaucoup d’autres photos d’enfants avaient été postées. Après, on a voulu me rencontrer. Au téléphone, on m’a expliqué que je devrais lire un texte. Du coup, j’y suis allé, j’ai fait une lecture et il y avait des chiens autour de moi mais pas ceux qui jouent dans le film. Ensuite, on m’a rappelé pour que je fasse une lecture avec les vrais chiens du film. Et un jour où j’avais une visite chez le médecin, Nicolas Vanier m’a appelé pour m’annoncer qu’il m’avait choisi pour jouer Sébastien.

Qu’as-tu pensé de l’histoire ?

J’ai beaucoup aimé et j’ai pensé que ça serait agréable à faire, même si j’ai quand même eu un peu peur pour les scènes avec les chiens. Je me suis dit que Sébastien vivait des situations assez dures, par exemple quand il se baigne dans le torrent. Mais j’étais prêt à faire pareil !

Peux-tu nous parler de la manière dont tu as apprivoisé les chiens ?

Au départ, j’ai répété des scènes avec des chiens qu’on ne voit pas dans le film. Ensuite, j’ai joué avec les vrais chiens parce qu’on devait s’entraîner. D’abord, je devais me laisser lécher, puis j’ai eu le droit de les caresser. Sur le plateau, il y avait des dresseurs et trois chiens en tout.

Est-ce qu’on t’a parlé de l’époque à laquelle se situe l’histoire ?

Oui, ça se passe pendant la Deuxième Guerre Mondiale : les Allemands avaient attaqué la France et voulaient tuer les Juifs parce qu’ils pensaient que tout était de leur faute. Et il y avait des Français qui aidaient les Juifs à passer dans un autre pays, la Suisse, pour qu’ils ne soient plus en danger.

Belle et Sébastien © Eric Travers | 2013 RADAR FILMS - EPITHÈTE FILMS - GAUMONT - M6 FILMS - RHÔNE-ALPES CINEMA

Belle et Sébastien © Eric Travers | 2013 RADAR FILMS – EPITHÈTE FILMS – GAUMONT – M6 FILMS – RHÔNE-ALPES CINEMA

Peux-tu nous parler de Sébastien ?

Pour moi, Sébastien, c’est un petit garçon, orphelin, qui n’a ni papa, ni maman. Il rencontre un chien et, au départ, il en a peur, puis il se met à l’apprivoiser. Cet enfant traîne souvent seul dans la montagne. Il est assez courageux, même s’il est quand même entouré par César, son faux grand-père, Angélina et le docteur Guillaume.

Comment s’est passé le tournage avec Nicolas ?

Il me faisait travailler des scènes, le plus souvent avec du texte. Parfois, je changeais les dialogues, s’il était d’accord. Après, j’avais des pauses. En tout, ça a duré un an, sur trois saisons : l’été, l’automne et l’hiver. Le plus difficile, c’était l’hiver parce qu’il faisait très froid.

Tu t’es bien entendu avec les autres acteurs ?

Ils me donnaient parfois des conseils : Mehdi m’a dit de ne pas viser la personne que je devais regarder mais de regarder un peu à côté pour qu’on ne voie pas trop le blanc de l’œil. En réalité, j’ai suivi une ou deux fois son conseil. Tchéky m’a aussi expliqué que si je n’arrivais pas à pleurer, c’était mieux de ne pas pleurer du tout, plutôt que de me forcer.

Belle et Sébastien © Eric Travers | 2013 RADAR FILMS - EPITHÈTE FILMS - GAUMONT - M6 FILMS - RHÔNE-ALPES CINEMA

Belle et Sébastien © Eric Travers | 2013 RADAR FILMS – EPITHÈTE FILMS – GAUMONT – M6 FILMS – RHÔNE-ALPES CINEMA

Comment as-tu trouvé le film ?

J’ai beaucoup aimé, et par moments, j’ai été ému. Ça m’a fait bizarre de me voir à l’écran, surtout que c’était la première fois. J’ai envie de continuer mais si je n’arrive pas à devenir acteur, je veux devenir docteur !