Le tournage de Belle et Sébastien se poursuit à Plampinet

Après avoir posé leurs caméras aux chalets d’Izoard, à Cervières, l’équipe de tournage du troisième volet de la saga cinématographique, Belle et Sébastien, vient d’arriver à Névache, au hameau de Plampinet. Le village est méconnaissable. Finies les rues désertes et le calme. Place à 38 véhicules, plus de 80 personnes (producteur, régisseur, comédiens, maquilleurs, preneur de sons…), du matériel, du public aussi. Un plateau de cinéma, ça ne s’improvise pas. Tout est calculé, millimétré, réfléchi. Pas de place à l’approximation. Voilà comment, en quelques jours, le tranquille village de Plampinet est devenu un lieu de tournage.

Neuf jours. Voilà le temps que passe l’équipe de tournage à Plampinet, pour le tournage du troisième volet de la saga cinématographique, Belle et Sébastien. Le lieu a été présélectionné il y a plusieurs mois déjà. En décembre, une première réunion s’est tenue dans le four du hameau, avec le maire et les habitants. Et depuis quelques jours, le village a été transformé en studio de cinéma.

Un projecteur dans le clocher de l’église, un caveau en carton dans le cimetière

Çà et là, de nouveaux éléments apparaissent. Des charrettes en bois dans les rues, des planches, des palissades autour de maison, comme celle du “méchant”, rôle joué par Clovis Cornillac. Située à côté du cimetière, cette bâtisse familiale date, pour sa partie la plus ancienne, de trois siècles, comme l’explique la fille des propriétaires, Camille Jourdan-Dumas. « Elle a en partie brûlé plusieurs fois et a été reconstruite. »

À l’intérieur du cimetière même, un caveau. Il a la particularité… d’être en carton. Vu de loin, la différence ne se remarque pas. Des pierres tombales ont aussi été ajoutées, tout comme un projecteur, dans le clocher de l’église, pour les tournages nocturnes. « Nous avons redécoré le village. Les gouttières en aluminium, les bornes à incendie, sont des choses qui, en 1950, n’existaient pas. Il a fallu donner l’image que voulait Clovis Cornillac. La décoration travaille depuis plus d’un mois là-dessus », décrit le régisseur adjoint, Mathieu Delahousse.

Aux côtés de Clovis Cornillac, les comédiens Félix Bossuet (Sébastien), et Tchéky Karyo (César). Derrière la caméra, Clovis Cornillac est également le metteur en scène. Rien ne lui échappe. La scène est réalisée une première fois, puis une deuxième, et ainsi de suite. Sébastien est là, avec Belle, César, et l’institutrice aussi. Le groupe arrive en bas du chemin, se dirige vers une maison, “défonce la porte”, et entre. Quelques mots échangés, et, coupez !

Entre chaque tournage de cette même scène, des membres de l’équipe ajoutent de la neige sur le chemin. Chaque détail compte. Et, au sein du petit village de Plampinet, chacun a mis la main à la pâte.

Par Audrey LUNGO