Retour sur le tournage de Belle et Sébastien 3 dans le Briançonnais

Par Valérie Merle

Le tournage de Belle et Sébastien, opus 3, se déroule dans le Briançonnais depuis mi-janvier. A l'aube de l'événement des repéreurs ont alerté l'équipe de tournage. "Nous cherchions des lieux de montagne précis, un cadre rural et facile à adapter en cadre d'années 50" précise la production. Et c'est ainsi, après deux opus tournés dans la Maurienne, que la société Radar Film a investi le coin. Cervières et la Vallée de la Clarée apparaîtront donc dans une bonne partie de ce 3ème volet. 

Les locaux toujours partants : Mi-décembre, le casting avait déjà soulevé un bel engouement, avec près de 150 personnes de tous âges, venues tenter leur chance. Près d'une cinquantaine a été retenue pour faire de la figuration aux côtés du célèbre orphelin et l'un des chiens préférés des Français. Tous les élus ont aussi joué le jeu, de Cervières à Névache et Plampinet, en passant par La Vachette, commune de Val-des-prés, les maires ont fait pleuvoir les autorisations et ont fait sauter tous les verrous pour proposer des sites d'exception. Le renfort de la Communauté de communes a terminé d'huiler les rouages de l'organisation. Ici, une école, là, une église, un bar, une bergerie ou des ruelles ont été redécorés pour plonger le spectateur dans la montagne d'autrefois. Depuis le début du tournage, l'enthousiasme ne fait pas défaut ! Qu'il s'agisse de respecter les zones balisées ou de faire avec les aléas causés par le tournage, les Briançonnais montrent leur beau visage. L'équipe de 80 personnes découvre aussi l'hospitalité haut-alpine.  "C'est essentiel de pouvoir compter sur les forces locales. Tout le monde est conciliant et adorable, c'est formidable" entend-on dans l'équipe. Le savoir local a aussi été pris en compte, notamment pour les zones protégées, afin de respecter au mieux la faune locale dans les espaces sauvages.

Clovis Cornillac à la tête de la réalisation.

Pour ce 3ème volet, c'est Clovis Cornillac qui est aux commandes de la réalisation. L'artiste de 48 ans, connu pour ses rôles dans une centaine de films, réalise. "Lorsqu’on m'a proposé le scénario, j'y ai vu un beau film et l'envie d'en faire un conte, pour un public large. J'aime le cinéma populaire, car il peut tous nous bouleverser, et qu'il peut parler à tous les publics, jeunes ou vieux. C'est le second film que je réalise pour le cinéma, après la série Chef. Je me régale, j'ai les mains libres pour faire tout ce à quoi je pense. C'est très étonnant, après 35 ans de carrière d'acteur, de découvrir que c'est la réalisation qui m'intéresse le plus au monde" confie-t-il. Il faut dire que l'illustre réalisateur a eu le temps d'huiler sa vision d'un tournage. « Je sais comment respire une équipe. Je sais pourquoi un comédien lâche tout, pourquoi parfois on ne se comprend pas. Je suis quelqu'un de naturel et je crois en la force du travail. Je n'ai aucune prétention, juste beaucoup d'ambition. Je m'implique à fond et je transmets cette passion. J'ai besoin du talent de chacun, et je demande beaucoup. Chacun me le donne manifestement avec plaisir » poursuit-il. Quant à capturer quelques clichés du tournage, Clovis Cornillac compte sur la discrétion de tous. "Ce qu'il y a de plus beau au cinéma, c'est la découverte d'une histoire et d'un univers. Je trouverais ça dommage que tout fuite avant, cela briserait la magie du grand écran" sourit-il. Charme et sympathie aidant, il a convaincu de respecter ce souhait.

Sous sa houlette, chacun semble ravi. Dans les rangs, on parle de lui comme un homme "compréhensif", "rigoureux" mais surtout "passionné". Felix Bossuet, qui incarne le petit Sébastien depuis le début de l'aventure cinématographique, ne dément pas. Le jeune acteur - qui se tient à deux heures d'études par jour - ne boude pas son plaisir : "J'ai fait mon premier casting sans y croire vraiment, je n'imaginais pas ce qu'était un film. Aujourd'hui, j'adore ça. Je suis content de redevenir Sébastien, d'être quelqu'un d'autre pour ce temps. Ce tournage se déroule très bien. Tout est simple avec Clovis, on sait exactement ce qu'il veut. Et il est super sympa"  conclue-t-il.

Un méchant revenu de l'oubli... Le village natal de Sébastien reste dans la Maurienne. Le Briançonnais, lui, présente la tanière du méchant. Belle était une chienne errante lorsqu'elle a rencontré Sébastien. Mais avant cela, elle appartenait à un être abject. Un vieux prêt à tout pour récupérer son animal, devenue une héroïne...

Un teaser suffisamment alléchant pour vouloir en savoir plus. Le méchant, ce sera Clovis Cornillac, paré d'une double casquette : "Je continue d'adorer le jeu d'acteur, ça fait partie du tout. Je veux un vrai méchant qui fait peur, quelqu'un à haïr, et je n'ai aucune intention de le sauver" précise-t-il.

Mais il faudra tout de même attendre le 14 février 2018 pour découvrir le film.