Départ en beauté avec Belle et Sébastien 3
Le 23/01/2019
Conversation avec Félix Bossuet, l’âme des trois versions cinématographiques de Belle et Sébastien sur la famille, la continuation, et la nostalgie qui l’entoure.
Cineplex s’est rendue jusqu’en France pour s’entretenir avec Félix Bossuet, la moitié de Belle et Sébastien 3.
Pas besoin d’avoir vu les deux films précédents pour apprécier Belle et Sébastien 3 – Le dernier chapitre. Il s’agit d’une nouvelle aventure en montagne du jeune garçon et de sa grande chienne blanche.
Ce film clôt une série à succès débutée en 2013, dont le deuxième volet a été réalisé par le Québécois Christian Duguay.
«À un moment, il faut tourner la page, explique en entrevue Félix Bossuet, qui a incarné Sébastien dans les trois volets cinématographiques. C’est parfois dur de quitter, mais c’est nécessaire avant de se répéter. Ce personnage, il restera toujours en moi.»
Un sentiment d’accomplissement émane d’ailleurs de cette production. Non seulement Sébastien devra-t-il dire adieu à son grand-père (le toujours merveilleux Tchéky Karyo) s’il décide de déménager à Montréal («pour y être déjà allé, c’est super sympa malgré le froid»), mais Belle et ses chiots se trouveront eux aussi confrontés à ce choix.
«C’est souvent plus difficile pour les personnes qui ont élevé leur enfant et qui doivent le laisser partir seul dans le vaste monde, avoue celui qui fêtera dans quelques semaines son 14e anniversaire. On va tous un jour grandir et quitter la maison. Cela ne me fait pas peur de penser que je vais me séparer de mes parents, car j’en profite à chaque fois que je suis avec eux.»
La famille se retrouve au cœur de ce long métrage intimiste, où il est question de continuation et de partage. «Ce sont des thèmes inédits, jamais abordés dans les œuvres précédentes, lance timidement celui qui a été choisi parmi 2 400 enfants pour ce rôle. Ça rend le film encore plus humain.»
Et cette famille aura bien besoin de cette force tranquille et de la cohésion du groupe, car elle devra affronter un effrayant croque-mitaine – Clovis Cornillac, également réalisateur – qui semble tout droit provenir de La nuit du chasseur et qui tentera de mettre la main sur Belle et ses magnifiques chiots (qui ressemblent à des peluches vivantes). «Si je le croise dans la rue, je baisse la tête et je change de trottoir!», avoue en riant celui qu’on a pu voir au cinéma dans Mon roi et dans Chocolat.
Issu de l’imagination de Cécile Aubry, Belle et Sébastien a eu plusieurs vies (une série télévisée populaire au milieu des années 1960, un dessin animé dans les années 1980), et a même incité un talentueux groupe britannique à adopter ce nom. Une nostalgie qui ne se dément toujours pas.
«C’est incroyable, n’est-ce pas? lance tout heureux Félix Bossuet. Pour le premier film, on m’avait dit de ne rien regarder pour ne pas être influencé. Maintenant, on a pris nos aises et les gens peuvent voir les vraies couleurs de Belle et Sébastien.»
Un film qui vous frappe au cœur
Entre sa nostalgie qui opère à plein régime, son surplus de tendresse et ses chiens adorables, Belle et Sébastien 3 – Le dernier chapitre a tout pour en faire une agréable sortie en famille.
Interview Belle et Sébastien 3 Félix Bossuet
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