Belle et Sébastien

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Clovis Cornillac : «Quatre patous jouent Belle...»

Le 17/02/2018

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Clovis Cornillac / Photo DDM Frédéric Charmeux

Il tombe à pic pour les vacances Réalisé et interprété par Clovis Cornillac «Belle et Sébastien 3 : le dernier chapitre»nous ramène dans les montagnes, auprès de Sébastien alors qu'un horrible bonhomme veut récupérer Belle et ses chiots ...

Clovis Cornillac, est à la fois le réalisateur et l‘acteur de ce troisième opus de «Belle et Sébastien 3 : le dernier chapitre.» Il nous parle de ce film, qu'il qualifie «d'aventures» et qui clôt la série…

La genèse de ce tournage ?

Clovis Cornillac : Tourner «Belle et Sébastien 3» est parti d'une proposition du producteur Clément Miserez. Au départ sa demande m'a surpris car je ne voyais pas quel était le lien avec ma filmographie… Et puis j'ai été emballé à la lecture du scénario, une histoire originale écrite à partir de l'œuvre de Cécile Aubry — qui m ‘a évoqué toute la littérature Nord Américaine, Jack London, Steinbeck. Conrad également. Il y avait la matière pour faire un film d'aventures, avec des parcours initiatiques qui mélangent la nature, les humains, les animaux.

Un film d'aventures pour tous…

Oui ! Je me suis tellement ennuyé au cinéma, avec mes trois enfants à voir des films dits pour enfants… Est-ce que «La Grande vadrouille» c'est pour les enfants ? Alors, j'ai voulu faire un film d'aventures qui parle à tout le monde. Avec pour chacun, adulte et enfant, différents niveaux de lecture. Et avec l ‘ambition de faire un cinéma populaire aventureux mais qui ne serait pas vide.

«Belle et Sébastien 3» qui véhicule des valeurs simples, mais fondamentales est un bol d'air pur en ces périodes difficiles…

Ce qui m'intéressait c'est comment on se définit face au mal. J'ai voulu que le film véhicule effectivement des valeurs simples mais fondamentales. Respect de l'autre, respect de la vie, de la nature. Entraide, écoute, amour. Mais le film, c'est aussi l'histoire d'un enfant qui découvre que la loi n'est pas toujours juste. Et qu'elle ne puni pas forcément les méchants…

Joseph est un véritable Dark Vador des montagnes…

Oui. C'est un personnage maléfique de contes. Il est à la fois ogre, sorcière loup. L'histoire se situe après guerre, en 1948. Joseph a été un collabo. J'ai demandé à une dessinatrice de BD pour définir son look. Le résultat ? Ces longs cheveux sales qui lui donnent un côté prédateur un chapeau pour accentuer sa dimension aventurière maléfique. Des habits sombres et noirs comme son âme. Et ce regard violent, dur. Son personnage a une fonction : faire grandir les autres personnages face à cette ordure

Vous avez, d'entrée, décidé d ‘incarner ce personnage noir ?

Oui. D'abord parce qu'on gagne ainsi beaucoup de temps. Je n'ai pas à m'expliquer ce que je souhaite. Je travaille énormément en amont et la prise sur moi dure dix minutes… Par ailleurs je ne voulais aucune circonstance atténuante pour Joseph, qui est le mal incarné. Du coup je n'avais pas besoin d'expliquer à un autre acteur qu'il n'était pas obligé de racheter le personnage…

Comment fait-on jouer — au sens acteur bien sûr- un chien ?

Le film réunissait les trois pires galères pour un réalisateur : tourner au froid en montagne, avec des enfants et des animaux. Le froid avec l'équipe, formidable, on a fait avec. L'enfant, c'est Félix Bossuet, qui incarnait déjà Sébastien dans les deux autres films. Remarquable : beau, travailleur, précis, télégénique. Et pour les chiens, c'est le formidable dresseur canadien Andrew Simpson, qui lui aussi avait travaillé sur les «Belle…» qui s'en est occupé. Pour jouer Belle, quatre patous se sont relayés. Et pour incarner ses trois chiots, il en a fallu pas moins de quinze. Obligé : ils deviennent des poneys s en quinze jours ! Chaque chien avait ses aptitudes. Garfield, celui qui joue Belle le plus souvent, est un acteur. On peut lui faire faire des mimiques. Ford et Fripon étaient plus physiques. Scènes de sauts… Et puis il y avait une femelle, Isabeau pour être avec les chiots. Avec un mâle cela aurait été problématique…

Propos recueillis par Nicole Clodi

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Belle et Sébastien 3 Interview Clovis Cornillac

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