Belle et Sébastien

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Nicolas Vanier tourne «Donne-moi des ailes» en Baie de Somme

Le 15/10/2018

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  • Le Courrier Picard

Christian Moullec vole avec des oies. Son histoire a inspiré Nicolas Vanier. Il en a fait une fiction, dont des scènes ont été tournées en ULM au-dessus de la Baie de Somme.

Mélanie Doutey au retour de son vol en ULM, se dit enchantée par la région.

On lui doit Le Dernier TrappeurBelle et Sébastien ou encore L’Odyssée sauvage. Aventurier, écrivain, réalisateur, Nicolas Vanier témoigne «  de la beauté du monde et partage sa passion pour les pays d’en haut  ».

Ce grand voyageur et son équipe ont posé, pour quelques jours, leur matériel dans les Hauts-de-France pour le tournage de Donne-moi des Ailes. Une étape d’un périple parti de la Norvège jusqu’à la Camargue. « Nous avons tiré un trait entre les deux extrémités avec l’ambition de nous arrêter dans les plus beaux endroits », explique Nicolas Vanier.

Ce film, inspiré de l’histoire vraie de Christian Moullec, réunit à l’écran Mélanie Doutey et Jean-Paul Rouve, un couple, parent d’un adolescent. Le binôme père-fils se retrouve, pendant les vacances, autour d’une cause commune : sauver des oies menacées de disparition. Ceci en ULM. Les appareils ont décollé, dimanche 14 et lundi 15 octobre, de l’aérodrome des villes sœurs, à Eu, pour survoler la Baie de Somme.

Les oies – elles étaient une vingtaine sur leur camp de base à Woignarue – sont menacées d’extinction. Chasseurs, pollution lumineuse, éoliennes… se sont mis sur leur route. Les zones humides aussi disparaissent. Raisons pour lesquelles il faut leur trouver un nouveau chemin migratoire. Les imprégner pour qu’elles l’apprennent.

« Quand les gens d’ici découvriront les images, ils seront fiers de leur territoire. »

Nicolas Vanier

«  C’est l’homme qui permet aux oiseaux de survivre, commente Nicolas Vanier. Ce film est dans la droite ligne de ce que j’ai pu faire en lien avec la nature. Des millions d’oiseaux disparaissent du ciel européen et ce n’est pas fini, des insectes aussi.  » Le réalisateur demeure humble : il n’a «  pas la prétention de pouvoir changer le monde  » avec ses films. Il a toutefois le mérite d’alerter, de transmettre. «  C’est un moyen d’éducation à l’environnement  », dit-il. D’ailleurs, il a rencontré Jean-Michel Blanquer à ce sujet. «  Les valeurs du film, il veut les faire passer à l’école.  » Donne-moi des Ailes s’accompagne d’un travail pédagogique. Des classes de la ville d’Eu sont d’ailleurs venues assister au tournage et découvrir l’envers du décor. Et ce mardi, dans la région compiégnoise, des écoliers assureront aussi la figuration. Au cœur d’un village, les habitants se réunissent pour un moment de soutien « Bravo Thomas », l’adolescent du film.

Au terme de ces deux jours dans la région, le réalisateur se dit «  aux anges  », charmé à la fois par les paysages et les habitants. «  Les gens d’ici sont très sympathiques. Nous avons fait des vols d’entraînement avec les oies, et il y avait des dizaines de personnes à regarder. Certaines disaient que c’était le plus beau jour de leur vie. Quand les gens d’ici découvriront les images, ils seront fiers de leur territoire, comme l’étaient les habitants en montagne ou en Sologne lors des films précédents  », assure Nicolas Vanier. L’actrice Mélanie Doutey confirme au retour d’un vol en ULM : « La région est magnifique, j’ai bénéficié d’un pilote merveilleux qui m’a donné confiance. J’ai eu le sentiment de voler, c’est un vrai bonheur  ».

La sortie en salle est prévue le 9 octobre 2019.

Le Courrier Picard

Donne moi des ailes Tournage Nicolas Vanier

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