Belle et Sébastien

Belle et Sébastien

Thomas Bonhoure, l'autre caméra de «Belle et Sébastien»

Le 22/12/2013 à 00:00

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En Sibérie ou dans les Pyrénées, Thomas Bonhoure adore le froid et la neige./Photo DR
En Sibérie ou dans les Pyrénées, Thomas Bonhoure adore le froid et la neige./Photo DR

Thomas Bonhoure contemple le paysage, la neige fraîche, le ciel azur et les sommets qui se découpent dans l’horizon. Le réalisateur de documentaires (pour la chaîne de télévision Seasons et pour son ami Nicolas Vannier) affiche un bonheur serein, ravi d’habiter en famille, depuis trois ans, à Salles, sur les hauteurs d’Argelès-Gazost, dans les Hautes-Pyrénées.

«Je connais les Pyrénées depuis tout gosse, raconte le documentariste. C’était mon terrain vague, moi le gamin de Neuilly-sur-Seine. Mais j’ai mis des années à me décider à venir m’y installer. C’est si bon de vivre au milieu des montagnes et de la nature».

Le parcours de Thomas Bonhoure, 49 ans, est original. Sa mère était Toulousaine mais avait quitté sa ville d’origine pour devenir grand reporter à «Paris Match». Son père fut directeur des programmes de TF1. Avant d’être lui aussi atteint par le virus du voyage et de l’image, ce fils de bonne famille s’est vu en universitaire, s’orientant vers une maîtrise d’éthologie avant qu’une prof l’incite à une autre orientation.

Il réalise le making-of de «Belle et Sébastien»

Nous sommes en 1989 et Thomas Bonhoure rencontre alors Nicolas Vannier. «Il venait d’effectuer sa première traversée en Colombie Britannique. Je lui ai dit : J’aimerais travailler dans le cinéma (je n’y connaissais rien). Il m’a répondu : Je pars dans deux mois au Canada. Si tu veux, je t’emmène.»

C’était parti pour une longue suite d’aventures, avec notamment 18 mois passés tous les deux en Sibérie. «A chaque expédition, Nicolas a eu l’amitié de faire appel à moi. J’avais dès le départ la plus grosse des qualités : l’envie de foncer, de saisir toutes les opportunités. Et le goût aussi pour toutes les rencontres. Nicolas est une locomotive. Quand il veut une chose, il va tout faire pour la mettre en œuvre. Il m’a permis de pousser mes limites très loin. Il a conditionné mes choix de vie».

Pour «Belle et Sébastien», Thomas Bonhoure a joué une autre partition, celle du making-of. «Je voulais raconter une belle histoire : celle de l’adaptation d’une série télé culte en film, avec la nécessité d’une remise au goût du jour, ce que Nicolas a très bien réussi».

Le documentaire sera visible en bonus du DVD, dans quelques mois, et peut-être aussi à la télé. D’ici là, vous pouvez vous faire pêcheur et chasseur, sur Seasons, dans le sillage de Thomas Bonhoure. Ou bien retrouver ses images au parc animalier d’Argelès-Gazost. L’occasion de découvrir le paradis où le globe-trotter a élu domicile, dans cette vallée du Bergons «restée très sauvage», havre de paix d’un homme qui ne peut plus vivre sans «le froid, la neige et le relief».

«Belle et Sébastien», actuellement au cinéma.

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