Belle et Sébastien

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Belle et Sébastien : Garfield, un chien d’ici star de cinéma

Le 23/01/2014 à 00:00

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par Gazette | 23 janvier 2014 - 11:55

Garfield, chien patou de trois ans, vit près de Lunel, au sein de la famille Charneau. Son maître, Jean-Marc (en photo), est "dingue de lui". © Céline Escolano

Ce patou de Lunel est la grande star du film de Noël Belle et Sébastien. Waouf !

Fort comme un ours, blanc comme la neige et sympa comme tout ! Garfield, puissant chien de montagne des Pyrénées et désormais star de ciné, nous accueille chez lui, dans la campagne lunelloise, à 20 km de Montpellier, deux jours avant la sortie du film Belle et Sébastien.

Casting. "Sit ! Sit Garfield !" C’est en anglais que son maître, Jean-Marc Charneau, lui ordonne de s’asseoir. Le propriétaire a gardé cette habitude, depuis que ce patou – une race de chien de berger – a été formé par un dresseur canadien pour jouer l’acteur.
Ce beau bébé de 75 kg est la vedette du nouveau film d’aventures de Nicolas Vanier. Tiré de la célèbre série télé des années 60, le film raconte l’histoire d’amitié entre un chien et un jeune orphelin pendant la Seconde Guerre mondiale, cachés dans les Alpes. Pour ce chien héraultais, c’est la consécration ! Belle et Sébastien est annoncé comme l’un des grands films de Noël. Comment notre Garfield en est arrivé là ? "J’ai reçu un coup de fil du réalisateur Nicolas Vanier, ami de longue date, qui cherchait un jeune patou pour son prochain film", raconte avec enthousiasme Jean-Marc. Sélectionné parmi cent chiens, lors d’un grand casting au printemps 2012, il a tapé dans l’œil de l’un des plus célèbres dresseurs d’animaux du cinéma : le Canadien Andrew Simpson, recruté par Nicolas Vanier. "Il était bluffé par son obéissance et sa rapidité à comprendre, pointe le propriétaire. Un patou entièrement blanc, c’est aussi très rare."
Garfield est tout de suite engagé pour jouer la vedette. Deux autres chiens sont gardés comme doublures. Car, même si le patou héraultais est doué pour apprendre, il a du mal à rester calme sur certaines scènes. "Une vraie brutasse", rigole Jean-Marc, en se lançant dans une bagarre de gosse au milieu du salon familial avec Garfield, fou de joie.

Deux mois d’entraînement. Escalader, tirer une luge, sauter dans une grotte... Garfield suit un entraînement intensif pendant plus de deux mois en Savoie, loin de Lunel. L’équipe le prépare à tenir le choc pendant huit mois de tournage en pleine montagne, au cœur des Alpes. Sa famille lunelloise est dédommagée financièrement pendant son absence (le montant reste secret). Jean-Marc, son maître, lui rend parfois visite sur le tournage et joue même un figurant.
Le chien est un excellent élève. Le dresseur Andrew Simpson lui apprend à aboyer sur demande ou encore à simuler une attaque. Véritable spécialiste, il a déjà coaché des ours, des lions, des kangourous et même des panthères ! Pour créer une relation d’amitié avec Félix, l’enfant de sept ans qu’il accompagne pendant le film, l’équipe de tournage est interdite de l’approcher pendant plusieurs semaines ! Seul l’enfant doit le caresser pour concentrer toute son affection.
"On craignait qu’il oublie notre maison", confie sa propriétaire Valérie Charneau. À Lunel, Garfield est le gardien du domaine. Avec plus d’une tonne de pression dans la mâchoire, c’est un assaillant redou- table ! La famille l’a adopté en 2010, alors qu’il n’avait que deux mois. Ils sont allés le chercher chez un berger en Ariège. Valérie et Jean-Marc sont fans de beaux chiens depuis toujours : ils élèvent des huskys, chiens de traîneau, sur leur grande propriété de Lunel.

Promo. Après l’incroyable aventure de Belle et Sébastien, Garfield a repris sa place de sentinelle au sein de sa famille. Mais il n’en oublie pas pour autant le cinéma. Comme un vrai acteur, il assure une petite promo en participant au lancement du film mercredi 18, au Gaumont multiplexe de Montpellier. Quant à Jean-Marc, son maître, il rêve de le revoir en haut de l’affiche. "Vous ne connaissez pas un agent par hasard ?", tente-t-il en feuilletant avec bonheur l’album photo du tournage.

Jean-Baptiste Decroix
(La Gazette de Montpellier n° 1331-1332 du jeudi 19 décembre 2013)

 

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