Belle et Sébastien

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Clovis Cornillac à Perpignan : Je n’ai pas de temps à perdre avec moi

Le 29/01/2018

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  • L'Indépendant


« A la lecture du scénario, je me suis dit que ce film n’était pas pour moi », s’amuse C. Cornillac. PHOTO/M.C.

L’acteur présentait son dernier film samedi au Mega Castillet.

Acteur, réalisateur, de Brice de Nice à Faubourg 36, Clovis Cornillac aime surprendre. L’homme de cinéma était à Perpignan pour présenter son nouveau film Belle et Sébastien 3 (sortie le 14 février). Là encore on ne s’attendait pas à le voir dans ce registre. Pourtant, il semble avoir été retourné par cette aventure. Il s’est livré dans les salons de la Villa Duflot.

Comment vous êtes-vous retrouvé dans ce projet ?

C’est le producteur Clément Miserez qui est venu me chercher. Au départ, j’ai été très surpris car je ne voyais pas le rapport avec ce que j’avais précédemment joué ou réalisé. J’étais assez sceptique. À la première lecture du scénario, je me suis dit que ce n’était pas pour moi. Mais, au fil des pages, je me suis laissé embarquer, j’ai été inspiré.

Par quoi ou par qui ?

Par ce rapport entre l’homme et la nature. On est aussi dans une idée de passage initiatique. J’ai immédiatement eu l’envie d’en faire un moment de partage. J’ai voulu réunir les spectateurs autour de ce film mais sans faire de segmentation.

Vous présentez ce film depuis un mois, alors les spectateurs sont-ils réellement éclectiques ?

Oui, j’en ai vraiment l’impression. Je vois des filles venir entre copines, des familles entières, des enfants, des personnes âgés et même des ados.

« Coup de foudre pour la réalisation »

Dans Belle et Sébastien vous êtes à la fois acteur et réalisateur, quelle casquette vous va le mieux ?

Je réalise depuis quatre ans et c’est réellement la plus belle chose professionnelle qui me soit arrivée. J’ai eu un vrai coup de foudre.

Mais vous jouez aussi dans le film…

Oui, car si cela sert l’œuvre, cela ne me gêne pas de faire les deux. Je ne suis pas génial, je suis un acteur pratique. Cela me laisse le temps de m’occuper des autres au lieu de me le consacrer. Je n’ai pas de temps à perdre avec moi. Par contre, si je ne vois pas l’utilité de jouer dans le film, si je sens que cela n’apporte rien, je n’aurai aucun mal à ne pas le faire.

Reprendre un classique qui parle à toute les générations tel que Belle et Sébastien, ce n’est pas risqué ?

Quand je fais un film, je n’ai pas cette notion de défi ou de challenge comme on pourrait l’avoir dans le sport. Je suis plutôt habité par l’envie de dire quelque chose. J’ai fait cette œuvre avec beaucoup d’ambition mais sans aucune prétention.

Sur les 15 000 personnes qui ont assisté aux projections, personne ne m’a dit que j’avais trahi la licence. Je pense que je suis assez naïf dans le travail mais très sincère dans ma manière de fabriquer.

L'Indépendant

Belle et Sébastien 3 Clovis Cornillac Interview

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